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La Ruse de Didon

Mythologie

Âge : 10-12 13+

formes géométriques ordres de grandeur optimisation

pensée créative confiance en soi persévérance

modéliser visualiser des configurations géométriques visualiser dans l’espace

Notions Contenu mathématique mobilisé (nombres et calculs, grandeurs et mesures, géométrie, logique, organisation, modélisation…). Démarche Ce que l’histoire et ses personnages illustrent de la démarche mathématique : stratégies, aptitudes, mais aussi situations et émotions mobilisées dans l’activité mathématique. Compétences Compétences transversales travaillées quand on écoute ou raconte l’histoire, utiles pour réussir en mathématiques.

Commentaire pédagogique : Découvrez la fiche maths associée à ce conte : Périmètres, aires…
et une reine bien rusée

Résumé : Une princesse phénicienne dont le mari a été assassiné s’enfuit à la recherche d’une nouvelle terre pour s’installer. Elle accoste en Numibie où le roi refuse de l’accueillir. Elle parvient par ruse à obtenir de lui une terre circulaire suffisamment grande pour y fonder la ville de Carthage.


Il y a très longtemps, une princesse phénicienne que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de Didon, perd son mari assassiné sur ordre du roi qui veut s’emparer de ses richesses.
Elle s’enfuit, et s’embarque avec de solides marins, des serviteurs fidèles et quelques sacs d’or.
Elle parcourt la Méditerranée, afin de trouver une terre pour fonder une ville. C’est ainsi qu’elle arrive aux côtes du royaume de Numidie où le roi Hiarbas refuse tout d’abord de l’accueillir, mais la belle Didon arrive à le convaincre :
— Ô roi, mes hommes sont épuisés, accueille-nous ! La ville que je vais créer sera prospère, l’oracle a prédit qu’elle serait plus puissante que la ville de Tyr. Elle enrichira aussi ton royaume car tous les marchands phéniciens viendront y faire commerce. Je te demande une terre pas plus grande que ce qu’une peau de taureau peut tenir. Je t’en offre deux sacs d’or.

Hiarbas éclate de rire, accepte le marché et laisse Didon choisir le taureau le plus fort du troupeau : une bête puissante, au poitrail énorme, aux muscles épais, aux paturons solides. Le roi, moqueur et curieux de la suite estime que trois hommes au mieux pourraient s’étendre sur cette peau.

On sacrifie l’animal suivant la coutume, on met la peau à part et on prépare le festin qui régale plus de cent convives.
Le repas terminé, Didon sort un poignard à la lame d’une extrême finesse, bien trempée et solide. Elle incise la peau dans sa partie centrale et la découpe en tournant, taillant une lanière si fine que sa longueur atteint vingt-deux stades, soit 4000 m !

Didon avait déjà repéré l’endroit où elle voulait bâtir sa ville : elle aurait la forme d'un demi-cercle qui toucherait la mer, à un endroit où les bateaux pourraient accoster et s’abriter des tempêtes. Didon qui avait mesuré la longueur de la lanière (périmètre) trace alors un demi-cercle et elle l’entoure du ruban de peau en guise de fortifications.
Les hommes et les femmes qui l’avaient accompagnée se mettent à l’ouvrage et bâtissent une belle ville qui attire les habitants des cités voisines pour y faire commerce.
Ainsi est née la ville de Carthage, grâce à la ruse de Didon, une reine qui connaissait très bien la géométrie !