La ruse de Didon

Mythologie

Âge : 10-12 | Proposé par : COA |

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Résumé : Une princesse phénicienne dont le mari a été assassiné s’enfuit à la recherche d’une nouvelle terre pour s’installer. Elle accoste en Numibie où le roi refuse de l’accueillir. Elle parvient par ruse à obtenir de lui une terre circulaire suffisamment grande pour y fonder la ville de Carthage.


Il y a très longtemps, une princesse phénicienne que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de Didon, perd son mari assassiné sur ordre du roi qui veut s’emparer de ses richesses.
Elle s’enfuit, et s’embarque avec de solides marins, des serviteurs fidèles et quelques sacs d’or.
Elle parcourt la Méditerranée, afin de trouver une terre pour fonder une ville. C’est ainsi qu’elle arrive aux côtes du royaume de Numidie où le roi Hiarbas refuse tout d’abord de l’accueillir, mais la belle Didon arrive à le convaincre :
— Ô roi, mes hommes sont épuisés, accueille-nous ! La ville que je vais créer sera prospère, l’oracle a prédit qu’elle serait plus puissante que la ville de Tyr. Elle enrichira aussi ton royaume car tous les marchands phéniciens viendront y faire commerce. Je te demande une terre pas plus grande que ce qu’une peau de taureau peut tenir. Je t’en offre deux sacs d’or.

Hiarbas éclate de rire, accepte le marché et laisse Didon choisir le plus gros taureau du troupeau : une bête magnifique, au poitrail large, aux muscles puissants, aux paturons épais. Le roi, moqueur et curieux de la suite estime que trois hommes au mieux pourraient s’étendre sur cette peau.

On sacrifie l’animal suivant la coutume, on met la peau à part et on prépare le festin qui régale plus de cent convives.
Le repas terminé, Didon sort un poignard à la lame d’une extrême finesse, bien trempée et solide. Elle incise la peau dans sa partie centrale et la découpe en tournant, taillant une lanière si fine que sa longueur atteint vingt-deux stades, soit 4000 m !

Didon avait déjà repéré l’endroit où elle voulait bâtir sa ville : elle serait circulaire et toucherait la mer à un endroit où les bateaux pourraient accoster et s’abriter des tempêtes. Didon qui avait mesuré la longueur de la lanière (périmètre) trace alors un cercle d’un rayon r = périmètre/2π soit 631 m et elle l’entoure du ruban de peau en guise de fortifications.
Les hommes et les femmes qui l’avaient accompagnée se mettent à l’ouvrage et bâtissent une belle ville qui attire les habitants des cités voisines pour y faire commerce.
Ainsi est née la ville de Carthage, grâce à la ruse de Didon, une reine qui connaissait très bien la géométrie !

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