L’œil d’Horus

Mythologie

Âge : 10-12 | Proposé par : IREM |

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Commentaire pédagogique : Voir la fiche mathématique associée.

Résumé : Une légende égyptienne décrivant la quête d’Horus pour retrouver son œil, mettant en jeu des notions mathématiques de fractions unitaires, de somme et de complément.


Geb, Dieu de la Terre, et Nout, déesse du ciel, eurent ensemble quatre enfants :
Osiris, Seth, Isis et Nephtys.
Osiris eut pour épouse la déesse Isis, et Seth a pour compagne Nephthys. On se mariait entre soi chez les dieux égyptiens, ils faisaient des choses qui ne se font pas, c’est comme ça. C’est à Osiris que fut confiée la responsabilité de régner sur la Terre et de gouverner pour le bien de l’Humanité.

Osiris et Isis règnaient sur l’Egypte. Osiris, le pharaon parfait, enseigna l’agriculture aux populations, mit en place des lois et apparaît comme l’initiateur de la civilisation. Il fit perdre aux hommes la coutume de se manger entre eux, après qu'Isis eut découvert l'usage du froment et de l'orge, qui croissaient auparavant inconnus, sans culture et confondus avec les autres plantes. Osiris inventa la culture de ces céréales, et par suite de ce bienfait, l'usage de cette nourriture nouvelle et agréable fit abandonner aux hommes leurs mœurs sauvages. On rapporte aussi qu'Isis donna aux hommes des lois d'après lesquelles ils purent se rendre réciproquement justice, et qui firent cesser les abus de la force et de l'injure, par crainte du châtiment.

Son frère, le dieu Seth, était le puissant seigneur des déserts, des montagnes et des orages. Seth personnifiait une puissance sauvage et une grande force physique, génératrice du désordre. Seth était jaloux d’Osiris et voulait régner à sa place.
Lors d’un banquet, alors que tout le monde festoyait, Seth promit d’offrir un magnifique sarcophage à celui qui entrerait le mieux dedans. Certains étaient trop grands, d’autres trop larges, d’autres trop volumineux, ou au contraire étaient perdus dans cette grande boîte. Seul Osiris s’y sentait merveilleusement bien.
Ni une ni deux, le sarcophage fut refermé sur Osiris, scellé par le traître et ses complices, puis jeté dans le Nil. Il flotta des jours et des jours, jusqu’aux rives de la Phénicie.

Son épouse Isis, le chercha bien au-delà du pays, accompagnée de sa sœur Nephtys. Elle découvrit le sarcophage au pied d’un immense tamaris, dans les racines duquel il était entremêlé. Le roi de Byblos, compréhensif, l’autorisa à emmener la dépouille d’Osiris, qu’elle cacha dans les marais d’Égypte.

Seth, découvrit le subterfuge. Il était furieux. Cette fois, Osiris ne lui échapperait pas. Il se saisit de la dépouille et la découpa en quatorze morceaux, puis il demanda à ses hommes de les disperser un peu partout. « Ainsi, pensait-t-il, il n’y a aucune chance de revoir un jour Osiris ».

Mais Isis n’abandonna pas pour autant, aucune épreuve ne l’effrayait.
Elle trouva un à un les morceaux qui composaient le corps d’Osiris. Sur chaque lieu d’où elle les extirpa, elle érigea un temple pour rendre hommage à son amour. Elle confia la reconstruction du corps de son mari à Anubis, l’embaumeur, qui réalisa ainsi la toute première momie de l’histoire égyptienne, en l’entourant de bandelettes. En effet, seul un être intact dans son corps et son âme peut prétendre pénétrer dans le royaume des morts.
Avant qu’Osiris n’emprunte ce chemin d’où il ne reviendrait pas, Isis le ranima une unique nuit et, métamorphosée en oiseau, passa avec lui leur dernière nuit. De cette union naîtra Horus, le fils vengeur.

Horus grandit, caché par Isis, dans les marais. Mais un jour le jeune dieu quitta sa cachette, déterminé à venger son père, le roi dieu Osiris dont il était le successeur légitime. Horus mena un combat féroce contre son oncle Seth, l’assassin de son père.
Au cours de cette effroyable bataille, Seth arracha perfidement l’un des yeux d’Horus. Il le découpa en six morceaux et les jeta un à un dans le Nil comme il l’avait fait pour Osiris.

Seth découpa l’œil en deux. (1/2).
Il jeta le premier morceau dans le Nil, garda l’autre,
Il coupa ce morceau à nouveau en deux. (1/4). Il lança la moitié dans le Nil, garda l’autre.
Il coupa ce morceau à nouveau en deux. (1/8). Il lança la moitié dans le Nil, garda l’autre.
Il coupa ce morceau à nouveau en deux. (1/16). Il lança la moitié dans le Nil, garda l’autre.
Il coupa ce morceau à nouveau en deux. (1/32). Il lança la moitié dans le Nil, garda l’autre.
Il coupa ce morceau à nouveau en deux. (1/64). Il lança la moitié dans le Nil, garda l’autre.
Ce dernier morceau, il alla le jeter bien loin, par-delà la terre et les planètes, de façon à ce que personne ne le retrouve jamais.

Thot, le scribe des dieux, dans sa grande sagesse, intervint et soigna Horus.
Il récupéra dans le Nil tous les fragments de l’œil d’Horus et restaura l’œil celui-ci grâce à son savoir de guérisseur. Pourtant, il n’avait jamais retrouvé le dernier morceau.

Horus recouvra donc, avec son œil unifié, l’œil Oudjat, son « intégrité » physique et divine.
En souvenir de cette histoire, les égyptiens ont gardé l’habitude de représenter l’œil Oudjat, comme un symbole de guérison, de protection et de prospérité.

Toutes les parties d’un tout peuvent être écrites comme somme des parties de l’œil d’Horus.
Par exemple : ⅓=¼+1/16+1/64… Ou bien ? Enfin… à pas grand chose...
On a tous ses parts d’ombre, n’est-ce pas ?

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